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Agnes :
C’est à ce moment que des frissons, comme des courants d’air froids, ont parcouru mon corps. J’avais les jambes en compote. Je n’avais jamais ressenti une telle anxiété. Je tremblais parce que je réalisais que la seule porte que je n’avais pas vérifiée était la porte d’entrée.
 
Jay :
Vous venez d’entendre notre invitée. Agnes Chinelo, qui se remémore l’un des pires moments de sa vie. Comme nous tous, Agnes a enduré la douleur et l’anxiété. Elle est ici aujourd’hui pour partager ce qu’elle a appris sur la gestion du bien-être, et les recherches montrent que cet aspect joue un rôle déterminant dans la santé du cerveau.
 
Allison :
Bienvenue à Défier la démence, le balado pour quiconque a un cerveau.
 
Jay :
Adopter un mode de vie qui maintient votre cerveau en santé et qui réduit le risque de démence : c’est ce que vise Défier la démence. Car la démence ne dépend pas seulement des gènes. La génétique peut jouer un rôle, mais des facteurs liés au mode de vie comme le manque d’exercice, un mauvais sommeil et une mauvaise alimentation jouent un rôle déterminant.
 
Allison :
D’après les données les plus récentes, les scientifiques affirmeraient maintenant qu’apporter des changements sains à ces facteurs de risque permettrait de réduire de près de 50 % les cas de démence à l’échelle de la planète.
 
Jay :
Aujourd’hui à l’émission, nous parlerons des répercussions du bien-être sur le cerveau. Nous allons explorer l’incidence des attitudes positives, de la satisfaction face à la vie et d’autres facteurs, sur la santé de notre cerveau et notre risque de démence.
 
Allison :
Je m’appelle Alison Sekuler. Je suis présidente et scientifique en chef de la Baycrest Academy for Research and Education et du Centre d’innovation sur la santé du cerveau et le vieillissement.
 
Jay :
Je m’appelle Jay Ingram. Je suis journaliste scientifique. Je m’intéresse à la démence depuis des décennies.
 
Allison :
Joignez-vous à nous pour défier la démence. Car il n’y a pas d’âge pour prendre soin de son cerveau. Selon le dictionnaire, le bien-être est défini comme un état de confort, de santé ou de bonheur. Pour les scientifiques, le bien-être constitue un domaine de recherche spécialisé. Ils étudient comment des facteurs tels que nos émotions, nos attitudes, notre sentiment d’avoir un but et notre vie sociale peuvent influer sur la santé de notre corps et de notre cerveau. Ils s’intéressent également à l’incidence du bien-être sur nous, tant au quotidien à mesure que nous vieillissons.
 
Jay :
Vous pensez peut-être que les scientifiques viennent juste de découvrir que se sentir bien est bon pour la santé? Ce n’est pas vraiment une surprise, non? Mais, aujourd’hui, nous avons des nouvelles qui pourraient vous surprendre. De nouvelles preuves montent que le bien-être a un effet profond sur les cellules de notre cerveau affectant à la fois l’échelle microscopique et mesurable. Imaginez!
 
Allison :
Vous allez entendre des informations que vous pourrez utiliser pour vous sentir mieux. Mais, d’abord, voici l’histoire d’une femme qui a surmonté des hauts et des bas dans sa quête du bien-être.
 
Jay :
Notre première invitée est Agnes Chinelo. Elle est médecin de famille à Sackville, en Nouvelle-Écosse, mais elle est née à Lagos, au Nigéria. Après ses études, elle a immigré au Royaume-Uni, où elle a pratiqué la médecine durant près de vingt ans et élevé trois enfants. Quand son père, le chef Michael Dike Umeh, homme d’affaires, a reçu un diagnostic d’Alzheimer, Agnes et sa mère sont devenues ses proches aidantes. C’est alors que son père vit un événement bouleversant, qui affecte le bien-être d’Agnes et sa santé, et la pousse à changer sa façon de prendre soin d’elle. En 2019, Agnes déménage en Nouvelle-Écosse avec sa famille.

Malheureusement, son père meurt cinq mois plus tard. Malgré ce grand déchirement, Agnes met en place une nouvelle pratique médicale et devient une ardente défenseure de la santé, de l’autonomisation et de la sensibilisation. Elle est youtubeuse et oratrice. Agnes nous parle depuis Sackville. Agnes, merci beaucoup de nous aider à défier la démence.
 
Agnes :
Merci de m’avoir invitée.
 
Jay :
Agnes, vous avez grandi à Lagos. Comment cela a-t-il façonné la manière dont vous gérez le stress, les émotions négatives et les autres perturbations de votre bien-être?
 
Agnes :
Pour commencer, je dirais que Lagos est l’une des plus grandes et des plus populaires villes d’Afrique. C’est une ville connue pour son effervescence et son atmosphère dynamique. Ainsi, on y apprend à affronter les difficultés et à trouver des solutions créatives dans un cadre culturel qui favorise les liens sociaux et la spiritualité. Grandir à Lagos m’a aidée à développer ma capacité d’adaptation, à cultiver ma spiritualité et à devenir résiliente. Je suis une femme de foi. Ma famille est chrétienne. Avant le déjeuner, nous prions et remercions Dieu pour la journée. Puis nous exprimons notre gratitude en remerciant Dieu pour tout ce qu’il fait dans nos vies et pour nos bénédictions. Ensuite, nous vaquons à nos activités quotidiennes. Mes capacités ont été mises à l’épreuve lorsque j’ai dû m’occuper de mon père malade. J’ai alors réalisé que j’étais bel et bien résiliente, mais qu’il me restait encore beaucoup à apprendre pour atteindre une plus grande maturité spirituelle et émotionnelle.
 
Jay :
Puis vous avez vécu une expérience terrifiante lorsque vous vous occupiez de votre père. Pouvez-vous nous en parler?
 
Agnes :
Le diagnostic et le traitement de la démence de mon père ont traversé plusieurs continents. Pendant que j’étais au Royaume-Uni, mon père y est venu pour obtenir un diagnostic et un traitement.
Le séjour de mon père s’est prolongé, car il devait passer les examens. Ma mère travaillait encore, alors elle a pris un congé prolongé pour être à ses côtés. Évidemment, comme je suis médecin et l’aînée de la famille, mon père allait rester chez moi. Ça m’a permis de m’occuper de lui après avoir quitté mon pays pendant tout ce temps. Purée! J’avais sous-estimé le stress et les difficultés que les proches aidants vivent dans ce parcours avec leur proche. À l’époque, je travaillais et mes enfants étaient plus jeunes. Habituellement, mon père me réveillait la nuit pour aller aux toilettes, boire de l’eau, etc. Je l’aidais à retourner au lit après l’avoir accompagné.
Toutes ces nuits écourtées m’ont épuisée. J’étais exténuée.

Un jour, je me suis réveillée à 5 h du matin et je me suis rendue dans sa chambre. Je me suis dit : « Hum, papa ne m’a pas réveillée aujourd’hui. Peut-être que je ne l’ai pas entendu? » Il n’était pas dans sa chambre. Peut-être était-il dans la salle de bains principale. Mais non. Il était peut-être dans la salle de bains du rez-de-chaussée. Il n’y était pas non plus. C’est à ce moment que des frissons, comme des courants d’air froids, ont parcouru mon corps. J’avais les jambes en compote. Je n’avais jamais ressenti une telle anxiété. Mon cœur. J’entendais mon cœur battre la chamade. Je tremblais parce que je réalisais que la seule porte que je n’avais pas vérifiée était la porte d’entrée. Alors que je me dirigeais lentement de la porte, je me suis rendu compte qu’elle était ouverte. C’est alors que mon cœur s’est effondré. J’ai couru dehors. Je ne le trouvais pas. Il faisait noir. C’était en plein hiver. Je criais son nom. Je regardais partout en courant. Ce fut un moment terrible et traumatisant pour moi. Je m’inquiétais pour lui. Un homme africain au Royaume-Uni. Il ne connaît pas les lieux et est atteint de démence.
Les chances de le retrouver étaient très minces. Je craignais que quelqu’un lui fasse du mal. Il pouvait tomber et se blesser à la tête. J’imaginais le pire des scénarios. J’ai couru jusque chez moi, puis j’ai appelé le 999, le numéro d’urgence au Royaume-Uni. En faisant cet appel, je redoutais celui que j’allais devoir passer à ma mère une fois de retour à la maison. Je n’avais aucune idée de ce que je lui dirais, mais il fallait qu’elle sache ce qui s’était passé. Malgré tout, j’ai pris mon courage à deux mains et je l’ai appelée. Ça a viré au cauchemar. Elle ne cessait de dire : « Trouve mon mari pour moi. Trouve mon mari pour moi. Je n’aurais pas dû t’écouter. »
 
Allison :
Ça a dû être horrible.
 
Agnes :
Tout à fait. La seule chose que je pouvais faire, c’était attendre. Je priais. Les services d’urgence ont rappelé quelques heures pour indiquer qu’ils avaient retrouvé mon père. Ils l’ont amené à l’hôpital le plus proche, à proximité de notre maison, afin qu’il passe des examens. Je l’ai rejoint là-bas. Je lui ai apporté ses sandales. Il était parti pieds nus et ne portait que son chandail et son pyjama. Rien d’autre.
Il a passé une radiographie du cerveau et a subi des analyses sanguines. Heureusement, tout allait bien. Il avait une légère hypothermie. Cette expérience m’a appris deux choses importantes. Premièrement, en tant que proche aidant, on ne peut pas tout faire seul. On ne peut pas faire tout soi-même. Il faut de l’aide. Deuxièmement, en tant que médecin, je n’avais pas toutes les réponses. J’ai quatre frères qui habitent au Royaume-Uni. Après cette épreuve, nous nous sommes relayés auprès de notre père. Mes frères avaient aussi de l’expérience en tant que proches aidants. Voilà ce que j’ai retenu de cette expérience.
 
Allison :
Après cette expérience terrifiante où votre père s’est égaré, quels changements avez-vous apportés pour vous aider?
 
Agnes :
J’ai d’abord décidé de m’occuper de moi. J’ai longtemps ressenti de la culpabilité et j’ai dû apprendre à me montrer plus compatissante envers moi-même. J’ai d’abord créé ce que j’ai appelé « le temps pour moi ». Cela consiste essentiellement à trouver une façon de me recentrer. J’ai commencé à pratiquer davantage la pleine conscience. Pour moi, la pleine conscience, c’est être présente dans l’instant présent. Être présente et me connecter à mes pensées, mes émotions et mon environnement sans porter de jugement. Cela m’aide à clarifier mon esprit. Elle améliore mon humeur et m’aide à réguler mes émotions. Ça m’aide à mieux gérer le stress. J’ai dû trouver une routine adaptée à mes besoins et définir cinq piliers que je développerais au fil du temps : la pleine conscience, la méditation, la prière – car j’ai grandi au sein d’une famille chrétienne, la santé physique et la gratitude.
Ainsi, ces cinq piliers sont ce que j’ai établi au fil du temps. De plus, comme mon père avait l’habitude de se réveiller tôt le matin, j’ai pris cette habitude à mon tour. Je me lève vers 4 h du matin. J’aime la paix et la tranquillité. C’est très calme. Je m’assois en silence. Tout ce que j’entends, c’est ma respiration. Je peux décider de méditer sur des versets de la Bible ou de prier. Je fais ça régulièrement. C’est ce qui m’aide à développer ma résilience. C’est ce que j’ai commencé à faire. Il y a eu un jour particulièrement difficile, un jour où j’étais proche aidante. À vous qui nous écoutez, j’aimerais dire ceci : même si certaines journées sont éprouvantes, elles ne définissent pas l’ensemble du parcours.
Ainsi, ce fut une journée très stressante. Mon père ne voulait rien entendre, le pauvre. Il ne voulait pas déjeuner, il fallait le changer. À l’époque, il avait une double incontinence. Je devais changer sa couche. Tout était désorganisé et il ne voulait rien entendre. J’étais si frustrée que j’ai simplement décidé de me retirer de la situation. Je suis allée dans le salon, puis je me suis assise, submergée par ma douleur. Pour être honnête, je pleurais comme une Madeleine. À ce moment-là, allongée par terre, en pleurs, la tête entre les mains, j’ai recommencé à prendre de grandes respirations, à inspirer, expirer, inspirer, expirer.
Puis, tout à coup, j’ai entendu mon père tapoter sur la table avec ses doigts. Je me suis alors dit : « Il est peut-être de bonne humeur en ce moment. » J’ai mis sa chanson préférée, puis il s’est tout de suite levé et a commencé à danser. Il pleurait et était vraiment bouleversé, et l’ambiance qui était si lourde est devenue plus légère. Il a commencé à danser au rythme de sa musique préférée. Je me souviens encore de sa façon de danser. Je me suis mise à rire et on a dansé ensemble. Imaginez-nous danser en cercles, alors que sa couche était pleine. Cela n’avait aucune importance. Après, nous nous sommes serrés dans les bras. J’ai proposé de lui ôter sa couche, et il a accepté. Je lui ai donné un bain, puis il a mangé et dormi. Ce que j’ai appris ce jour-là, c’est encore une fois l’importance de la pleine conscience. Vivre dans le moment présent, être là pour l’être cher. Ce moment était vraiment spécial. Le simple fait d’en parler le rend spécial. C’est l’un de mes meilleurs souvenirs.
 
Jay :
En plus de ce que vous nous avez raconté, il y a eu le déménagement en Nouvelle-Écosse. Ce n’est pas banal. Comme je l’ai dit au début, votre père est décédé. Je sens qu’il vous manque toujours. Les techniques que vous avez développées sont-elles utiles? Est-ce qu’elles vous ont aidée lors du déménagement en Nouvelle-Écosse? Sont-elles encore utiles aujourd’hui?
 
Agnes :
Absolument. Pour moi, le bien-être est un parcours. Il faut constamment mettre en œuvre les outils, empiler des blocs, car c’est en s’exerçant que l’on s’améliore et que l’on devient plus résilient. Mon père me manque. Je suis une fille fière de son papa. Il me manque chaque jour. Quand je pense à ce que j’aurais dû faire avant ou durant sa maladie, je me dis que ça m’aurait fait du bien de tenir un journal, car j’avais du mal à accepter ma vulnérabilité émotionnelle. Je devais trouver un moyen d’exprimer mes pensées et mes émotions. Le fait de raconter son histoire est un outil incroyable pour la guérison. Je suis en train d’écrire un livre et je trouve ça extrêmement thérapeutique. Ça me permet d’exprimer mes pensées et mes émotions par écrit. J’avais besoin d’en faire part. Émotionnellement, j’ai eu de la difficulté à concilier mes connaissances professionnelles et mes émotions de petite fille. Tenir un journal m’a aidée à gérer mes émotions. Ça a été pour moi un chemin vers la guérison et ça m’a permis de trouver la paix et de tourner la page.
 
Jay :
Agnes, cet épisode de Défier la démence porte sur le lien qui existe entre le bien-être et le risque de démence. D’après votre expérience, à quel point ce lien est-il étroit?
 
Agnes :
Ce lien est très étroit. Comme je l’ai dit, le bien-être englobe tout. Nous parlons du risque de démence. La dépression, l’anxiété et le stress sont tous des facteurs de risque. Ainsi, en plus de m’avoir permis de réguler mes émotions, la pleine conscience m’a aidée à gérer le stress. Elle a eu un effet bénéfique ma santé physique, ce qui aide à réduire le risque de démence. Ainsi, on doit aborder le bien-être avec une approche globale. Le bien-être englobe le niveau de confort et de bonheur que procure une vie saine. Comment gérez-vous le stress? Comment naviguez-vous à travers les difficultés? Et si une personne peut se joindre à des groupes communautaires avec lesquels elle se sent à l’aise et en qui elle a confiance, c’est encore mieux. Dans ma culture, on dit qu’un problème partagé est un problème à moitié résolu. Cela permet d’alléger le fardeau et de réduire la solitude. Comme je l’ai dit, je crois que le lien social, la santé émotionnelle, la pleine conscience, la méditation, la prière, la santé physique, ainsi que la pratique de la gratitude, peuvent aider à réduire le risque de démence.
 
Jay :
Merci beaucoup, Agnes, pour ce témoignage. Celui-ci regorgeait de conseils utiles et d’histoires stupéfiantes. Merci de vous être jointe à nous.
 
Agnes :
Merci beaucoup de m’avoir invitée.
 
Allison :
Merci.
 
Jay :
La Dre Agnes Chinelo est mère, médecin et militante. Vous pouvez la suivre sur sa chaîne YouTube « Talk with Dr. Agnes ». Le livre mentionné par Agnes paraîtra en mars 2025. Il a pour titre Michael’s Memories. Agnes nous a parlé depuis Sackville, en Nouvelle-Écosse.
 
Allison :
Notre prochaine invitée a écouté Agnes Chinelo. Emily Willroth, Ph. D., est professeure adjointe au département des sciences psychologiques et du cerveau de l’université Washington à Saint-Louis. Elle étudie le bien-être et ses répercussions sur la santé du cerveau et le risque de démence. Elle nous parle depuis Saint-Louis, au Missouri. Mme Willroth, bienvenue à Défier la démence.
 
Emily :
Merci beaucoup de m’avoir invitée.
 
Allison :
Nous aimerions connaître votre réaction à notre discussion avec Agnes. Pourriez-vous nous décrire ce que vous entendez par « bien-être », au cas où certaines personnes ne connaîtraient pas bien votre domaine de recherche?
 
Emily :
Bien sûr. Le bien-être ne se limite pas à une seule chose. C’est une combinaison de nombreuses caractéristiques et expériences psychologiques variées qui nous aident à ressentir que nous menons une vie agréable et épanouissante. Cela peut être l’expérience de nombreuses émotions positives différentes comme la joie, l’enthousiasme et la satisfaction. Ou encore se sentir satisfait de sa vie, avoir l’impression qu’elle a un sens et un but. Ensemble, ces éléments constituent le bien-être.
 
Jay :
Mme Willroth, qu’est-ce qui vous a frappée dans le témoignage d’Agnes?
 
Emily :
J’ai beaucoup apprécié le témoignage d’Agnes, notamment certaines choses qu’elle a partagées sur la manière dont elle a préservé son propre bien-être durant ces situations difficiles. J’ai adoré l’une de ses citations : « Un problème partagé est un problème à moitié résolu. » Je pense que cette citation met en lumière beaucoup de choses que l’on sait grâce aux recherches sur le bien-être, qui montrent que nos liens sociaux sont l’un des meilleurs moyens de maintenir et de favoriser notre propre bien-être. La recherche montre aussi que donner et recevoir du soutien social, ainsi que simplement avoir des relations de soutien et des interactions sociales positives, sont parmi les facteurs prédictifs de bien-être les plus fiables. C’était vraiment super d’entendre cet élément tiré de son propre vécu.
 
Allison :
Quelles sont les répercussions du bien-être sur le risque de démence et la santé du cerveau, selon vos recherches de laboratoire?
 
Emily :
Les recherches menées dans mon laboratoire et d’autres études montrent que les personnes dont le bien-être est élevé conservent leurs capacités de mémoire et de raisonnement plus longtemps durant l’âge adulte et courent moins de risque de recevoir un diagnostic de démence. Il y a plusieurs raisons qui pourraient expliquer ce phénomène. D’une part, nous savons que le bien-être est vraiment bénéfique pour l’encouragement de comportements de santé positifs qui pourraient être bons pour la santé du cerveau, tels que l’activité physique, les expériences sociales et un régime alimentaire nutritif. Nous savons aussi que le bien-être peut constituer une protection extrêmement efficace contre les effets potentiellement néfastes du stress. Enfin, à travers ces mécanismes, nous constatons que les personnes ayant un bien-être élevé sont capables de résister aux changements cérébraux qui mènent à la démence ou de les tolérer, ce qui leur permet de conserver leur mémoire et leurs capacités cognitives plus longtemps.
 
Jay :
Donc, le bien-être procure une protection. Savez-vous vraiment ce qui se passe dans le cerveau quand le bien-être exerce son effet?
 
Emily :
C’est une excellente question. C’est quelque chose que les spécialistes de la science du bien-être tentent encore de comprendre. Néanmoins, nous en savons un peu plus sur ce qui se passe dans le corps. Par exemple, nous constatons un phénomène de réponse psychologique au stress qui est généralement plus adaptatif. Par exemple, quand nous regardons la fonction jouée par notre système nerveux autonome et notre système cardiovasculaire face à des conditions de stress, nous voyons une plus grande flexibilité et une meilleure récupération quand un facteur de stress disparaît.
 
Allison :
C’est donc ce qui se passe dans le corps. Y a-t-il aussi un effet dans le cerveau? Par exemple, une inflammation pourrait-elle être liée au stress ou à d’autres types de marqueurs de stress?
 
Emily :
Oui. Nous constatons que les personnes ayant un bien-être élevé ont tendance à présenter des signaux d’inflammation plus faibles. Ces signaux indiquent une inflammation systémique, mais il s’agit assurément d’une inflammation, car elle joue un rôle dans la santé du cerveau.
 
Allison :
Que peuvent faire les gens pour améliorer leur propre bien-être?
 
Emily :
Les recherches montrent que l’une des choses les plus efficaces que nous puissions faire pour améliorer notre propre bien-être est de passer du temps avec les autres pour donner et recevoir du soutien social. Mais il y a plusieurs autres activités dont l’efficacité pour améliorer le bien-être a été démontrée. Par exemple, la méditation de pleine conscience fonctionne vraiment bien pour certaines personnes. Elle nous aide à adopter un état d’esprit non moralisateur, et ce, même dans des situations stressantes. Des recherches semblent indiquer que faire de l’activité physique, exprimer sa gratitude ou simplement mettre nos émotions sur papier peuvent tous contribuer à notre bien-être. Pour conclure, je recommanderais aux gens d’essayer différentes activités et de voir ce qui leur convient le mieux, car cela peut varier considérablement d’une personne à l’autre. La chose la plus importante, c’est de prendre du temps chaque jour pour faire quelque chose qui est agréable et important pour soi.
 
Jay :
Mme Willroth, y a-t-il un moment dans la vie qui soit plus propice pour améliorer son bien-être, en particulier si l’on veut éviter le risque de démence?
 
Emily :
C’est une excellente question. Je pense que le meilleur moment pour améliorer le bien-être c’est le plus tôt possible. Mais je tiens à souligner qu’il n’est jamais trop tard. Si je dis « le plus tôt possible », c’est parce que bon nombre des mécanismes ou des vecteurs qui pourraient, selon nous, protéger la santé du cerveau et prévenir la démence ont un caractère cumulatif. Ainsi, commencer tôt et maintenir et prioriser le bien-être tout au long de la vie pourrait être vraiment important. Par ailleurs, les recherches tendent à indiquer qu’un bien-être élevé, même tard dans la vie, à l’âge adulte avancé, durant la période où la démence commence généralement à se manifester, peut aussi avoir un effet protecteur. Une chose qui intéresse vraiment mon laboratoire, c’est de connaître le moment où nous pourrions intervenir pour réduire au maximum le risque de démence. Pour le moment, nous savons qu’il n’est jamais trop tôt ni trop tard pour commencer à prioriser son bien-être.
 
Allison :
Cela revient dans presque tout ce dont nous parlons. C’est donc excellent de l’entendre. Dans le cas des personnes vivant avec la démence, l’amélioration du bien-être ralentit-elle la progression de la maladie?
 
Emily :
Nous ne savons pas encore si l’amélioration du bien-être des personnes vivant avec la démence peut ralentir la progression de cette maladie. Par contre, nous savons qu’il existe plusieurs stratégies et activités qui peuvent contribuer au bien-être de ces personnes. Ces activités peuvent améliorer leur qualité de vie générale ainsi que celle de leurs partenaires de soins. Je pense donc qu’il est vraiment important, alors que nous tentons encore d’en apprendre davantage sur ce lien existant entre le bien-être et la progression de la démence, de continuer de tenter de prioriser et d’améliorer le bien-être des gens vivant avec la démence.
 
Allison :
Si vous deviez donner un conseil à quelqu’un qui souhaite améliorer son bien-être, quel serait-il?
 
Emily :
Le premier conseil que je lui donnerais serait de se pencher sur ses relations sociales existantes. Il faut se réserver du temps, une fois par jour, pour parler à un proche ou planifier une rencontre avec quelqu’un au moins une fois par semaine. C’est la principale chose que je recommanderais, car c’est le facteur prédictif de bien-être le plus important et le plus fiable dans la documentation scientifique. La recherche sur la démence nous a également appris que cet élément peut réduire directement notre risque de démence. Ainsi, que l’on souhaite améliorer son bien-être pour vivre une vie plus heureuse ou aussi réduire son risque de démence, l’activité sociale et les liens sociaux constituent sans doute la chose la plus déterminante à laquelle on puisse se consacrer.
 
Jay :
Mme Willroth, que faites-vous pour maintenir votre propre bien-être?
 
Emily :
Pour moi, le plus important est de pratique des activités physiques et sociales régulièrement. Je passe du temps avec mes proches chaque jour et je m’efforce de sortir, de bouger et de marcher dans la nature. J’ai découvert que ces deux éléments améliorent mon humeur et me donnent l’énergie nécessaire pour participer aux autres aspects de la vie qui sont vraiment importants et significatifs pour moi.
 
Allison :
Voilà un excellent conseil pour tous nos auditeurs. Mme Willroth, merci beaucoup de vous être jointe à nous.
 
Emily :
Merci beaucoup de m’avoir invitée. C’était super d’être là.
 
Allison :
Emily Willroth, Ph. D., est professeure adjointe au département des sciences psychologiques et du cerveau de l’université Washington à Saint-Louis. Elle nous a parlé depuis Saint-Louis, au Missouri.
 
Jay :
Nous avons appris aujourd’hui que le bien-être pouvait avoir un effet immense sur la santé du cerveau. Toutefois, une récente étude de recherche de l’Université Columbia porte cet effet énorme à une nouvelle dimension, une dimension microscopique. On a découvert que le bien-être avait des répercussions non seulement sur notre cerveau et les cellules de notre cerveau, mais aussi sur les composants de ces cellules. Des composants minuscules, certes, mais extrêmement puissants.
 
Allison :
Notre prochain invité est l’un des auteurs de cette étude. Martin Picard, Ph. D., dirige le Laboratoire de psychobiologie mitochondriale au Columbia University Irving Medical Center. Il nous parle depuis New York. M. Picard, merci de nous aider à défier la démence.
 
Martin :
Merci beaucoup. Je suis ravi d’être ici.
 
Allison :
D’abord, dites-nous quels sont ces éléments microscopiques des cellules de notre cerveau qui sont l’objet de vos travaux et de cette nouvelle étude.
 
Martin :
Ces petits composants de nos cellules s’appellent des mitochondries. Les mitochondries sont de petits organites, des organes de la cellule. Elles transforment l’énergie des aliments que nous consommons et l’oxygène que nous respirons. Ces deux choses se rejoignent à l’intérieur des mitochondries de notre cerveau, puis fournissent l’énergie nécessaire pour tout ce que nous faisons. Cela englobe la réflexion et les émotions, de même que l’état de conscience et l’interaction avec les autres.
 
Allison :
Elles sont donc essentielles à la vie?
 
Martin :
Tout à fait.
 
Allison :
Quelles sont les récentes découvertes que vous et vos collègues avez faites concernant les mitochondries des cellules de notre cerveau et de leur lien avec le bien-être?
 
Martin :
Ce que nous avons découvert dans le cadre de l’étude menée par ma collègue Caroline Trumpff, c’est que les émotions ressenties, qu’il s’agisse d’expériences positives comme se sentir connecté aux autres, trouver un sens à la vie ou se sentir optimiste quant à l’avenir, ou d’expériences négatives, comme se sentir déprimé ou seul ou avoir l’impression que la vie n’a pas de sens ou de but, sont en fait liées à la biologie, ainsi qu’à la capacité des mitochondries à transformer l’énergie dans le cerveau.
 
Jay :
Le lien entre le bien-être d’une personne et les mitochondries de son cerveau semble être très faible. Comment l’avez-vous établi?
 
Martin :
C’est ce que nous appelons la connexion entre l’esprit et les mitochondries. C’est une hypothèse à l’heure actuelle. Ce que l’on vit subjectivement, ce qui n’est pas tangible, ne peut pas vraiment être mesuré dans le sang. Les expériences subjectives sont la base de qui nous sommes. Nous vivons et expérimentons des choses, mais la manifestation biologique de celles-ci est difficile à cerner. Y a-t-il une connexion biologique à ce niveau? Nous y sommes parvenus grâce à une étude stupéfiante dirigée par David Bennett à Chicago. Environ 2 500 personnes de 65 ans et plus ont accepté de participer à cette étude. Au début de chaque année, ces personnes remplissent des questionnaires pour décrire leur état d’esprit, les aspects positifs et négatifs de leur vie. Les données sont mesurées chaque année. Nous pouvons ainsi mettre un chiffre sur le degré de positivisme et d’optimisme d’une personne, ou sur l’ampleur de sa déprime ou de sa solitude.

Grâce à ce type de données, nous pouvons potentiellement établir un lien avec des mesures du cerveau. Les mesures du cerveau sont d’abord recueillies, puis les personnes ayant accepté de donner leur cerveau à la science remplissent les questionnaires. Nous réalisons une imagerie du cerveau, puis nous recueillons les données issues des questionnaires avant le décès des personnes. Nous pouvons ensuite établir une correspondance entre ce que nous appelons les mesures pré-mortem des facteurs psychologiques et de bien-être et la biologie mitochondriale du cerveau post-mortem. C’était la première fois que cela se faisait.
 
Jay :
Assez stupéfiant comme résultat! Savez-vous si c’est la santé des mitochondries, si l’on peut dire, qui a un effet sur le sentiment de bien-être, ou si c’est l’inverse?
 
Martin :
C’est une excellente question. On peut observer des changements dans le cerveau quand une personne se sent bien ou se sent mal. Le cerveau peut libérer des hormones dans l’organisme, et ces hormones peuvent avoir un effet sur la santé des mitochondries. Il est donc possible que ce soit la façon dont on se sent qui entraîne les changements dans les mitochondries, mais d’après l’étude que nous avons réalisée, il est tout à fait possible que ce soit l’inverse. Ainsi, si les mitochondries du cerveau sont en bonne santé et fonctionnent bien, elles sont mieux à même de produire de l’énergie, ce qui peut avoir un impact sur notre vision de la vie. On se sent alors plus positif et on ressent des émotions plus positives avec les autres, avec soi, et avec l’univers.
Ainsi, on ne peut exclure cette orientation. La question que vous soulevez est de savoir si ce sont les mitochondries qui influencent notre ressenti, ou si c’est l’inverse. Des études réalisées dans divers laboratoires ont démontré que les deux phénomènes se produisent. Si on modifie une mitochondrie, on change la façon dont un animal se sent. Et si on expose un animal à un facteur de stress, on peut modifier une mitochondrie. Ainsi, la relation est probablement réciproque.
 
Jay :
Lors des entretiens précédents de l’épisode d’aujourd’hui, nous avons appris que le bien-être pouvait être influencé par la pleine conscience et d’autres méthodes d’autosoins. C’est une bonne chose, et ça devrait être fait de toute façon. Si ça aide les mitochondries, c’est tant mieux. Mais, si cela va dans l’autre sens, comme vous l’avez affirmé, y aurait-il un moyen d’aider les mitochondries à être plus productives et ainsi influencer le bien-être?
 
Martin :
Oui. Deux choses que nous connaissons très bien contribuent à la santé mitochondriale. La première est l’activité physique. Le fait d’être actif, que ce soit par l’exercice, la marche ou en montant les escaliers. Ces types d’activités semblent maintenir les mitochondries en bonne santé, augmenter leur nombre et ainsi accroître leur capacité à transformer l’énergie. L’autre chose est de ne pas trop manger. Cela a en quelque sorte pour effet de surcharger les cellules et les mitochondries du cerveau et du reste du corps. De plus, manger trop rend les mitochondries moins efficaces d’une certaine façon, notamment si l’on consomme beaucoup de sucre. Ainsi, ne pas manger excessivement semble protéger les mitochondries de notre cerveau et du reste du corps.
Il y a également un troisième facteur qui peut aider les mitochondries de notre cerveau : les expériences positives et le sentiment de connexion avec les autres personnes dans le monde. On commence à peine à découvrir le lien entre l’esprit et les mitochondries. Je pense qu’il est tout à fait possible d’améliorer la santé des mitochondries en favorisant ces expériences positives et le bien-être au moyen de la pleine conscience et d’autres approches. Toutefois, d’autres recherches sont nécessaires pour déterminer si c’est le cas dans certains contextes et savoir comment cela fonctionne.
 
Allison :
Ainsi, il y a un certain type de connexion entre les mitochondries, les cellules du cerveau et le sentiment de bien-être. Cette approche a-t-elle des implications pour le risque de démence?
 
Martin :
C’est une excellente question. Il est clair que la démence s’accompagne de perturbations énergétiques dans le cerveau. Une théorie qui émerge et qui prend de l’ampleur porte sur les composants énergétiques ou mitochondriaux de la démence. Selon cette théorie, l’un des facteurs de démence serait la détérioration de la santé des mitochondries. S’il l’on peut trouver des moyens de garder les mitochondries en santé, cela pourrait ouvrir de nouvelles possibilités pour chacun d’entre nous, nous permettant de prendre soin de la santé des mitochondries de notre cerveau, et ainsi préserver son cerveau en santé et maintenir une cognition et un esprit positifs et fonctionnels le plus longtemps possible.
 
Jay :
Cela expliquerait l’importance de la forme physique et aiderait à faire ressortir cette importance, comme vous l’avez mentionné. L’activité, la pleine conscience et toutes ces choses que nous connaissons ont des répercussions. Mais nous commençons à comprendre les mécanismes par lesquels celles-ci auraient une incidence.
 
Martin :
Oui, exactement. Qu’est-ce qui nous permet de ressentir pleinement nos émotions? Les positives et les négatives. Pourquoi est-il bénéfique d’élaborer des stratégies pour améliorer son sentiment de bien-être? En quoi cela est-il bon pour le corps? Nous ne le savons pas vraiment. Mon intuition et nos recherches commencent à révéler que cela pourrait avoir un lien avec les mitochondries.
 
Jay :
Merci beaucoup, Martin, de nous aider à défier la démence.
 
Martin :
Ce fut un plaisir. Ce sont des travaux si importants. Merci pour votre initiative.
 
Allison :
Merci.
 
Jay :
Martin Picard, Ph. D., dirige le Laboratoire de psychobiologie mitochondriale du Columbia University Irving Medical Center. Il nous a parlé depuis New York.
 
Allison :
Jay, il y a eu beaucoup d’invités vraiment intéressants aujourd’hui. Comment avez-vous trouvé les discussions?
 
Jay :
Difficile de décider laquelle choisir pour une réflexion, mais j’ai été fasciné par la discussion de Martin sur les mitochondries dans les cellules du cerveau et le fait que ces mitochondries peuvent être connectées à quelque chose de beaucoup plus difficile à définir, à savoir le bien-être, et avoir une incidence sur celui-ci. Et vous savez quoi? Je me demande si cette baisse de niveau dans les neurones du cerveau pourrait constituer une nouvelle frontière à explorer dans la lutte contre la démence.
 
Allison :
J’ai également trouvé cela très intéressant de voir comment bon nombre des thèmes abordés dans le contexte des mitochondries avaient un lien avec les autres épisodes où nous avons parlé d’autres facteurs de risque. Par exemple, l’importance de l’exercice pour les mitochondries et le fait d’avoir le bon type de régime et de ne pas manger excessivement, ce qui est bon aussi pour les mitochondries. Même les choses dont nous avons parlé avec Emily Willroth s’y rapportent, comme l’impact négatif que l’inflammation peut avoir sur le cerveau, et son lien avec le bien-être. Ainsi, il est clair que toutes ces choses sont intrinsèquement liées d’une certaine manière, mais beaucoup de questions demeurent sans réponse.
 
Jay :
Il y a également la distance que nous avons parcourue avec cet épisode uniquement, les expériences terrifiantes vécues par Agnes et la façon dont elle a su surmonter ces épreuves avec force, ainsi que la discussion de Martin sur les mitochondries. Le niveau macroscopique se répercute sur le niveau microscopique sur de nombreux plans. Tout cela démontre à quel point la démence est complexe et fascinante.
Pour en savoir plus sur la façon d’améliorer la santé de son cerveau et de réduire le risque de démence ou d’en ralentir la progression, veuillez visiter notre site, defydementia.org. Vous y trouverez les autres épisodes du balado, ainsi que nos vidéos, des images infographiques et d’autres ressources.
 
Allison :
Notre équipe de production pour ce balado est composée de Rosanne Aleong et Sylvain Dubroqua. Notre rédacteur et réalisateur-chasseur est Ben Schaub. La production est assurée par PodTechs et la musique a été composée par Steve Dodd. Le dessin de la page de couverture a été réalisé par Amanda Forbis et Wendy Tilby.
 
Jay :
Nous tenons à remercier la Slaight Family Foundation, de même que le Centre d’innovation sur la santé du cerveau et le vieillissement, et Baycrest, pour avoir financé ce balado.
 
Allison :
Également, nous apprécions beaucoup votre soutien. Veuillez cliquer sur le bouton d’abonnement pour suivre Défier la démence partout où vous écoutez vos balados. N’oubliez pas de laisser un j’aime, un commentaire ou une note de cinq étoiles. C’est très apprécié.
 
Jay :
Au prochain épisode de Défier la démence, nous parlerons des coups violents portés au cerveau. Nous examinerons dans quelle mesure un traumatisme crânien peut accroître le risque de démence, qu’il soit causé par un accident de voiture ou par des coups violents reçus lors d’un sport de contact. Nous parlerons des répercussions de tels traumatismes sur le cerveau, qu’il s’agisse du vôtre ou de celui de vos êtres chers. Je m’appelle Jay Ingram.
 
Allison :
Et moi, Allison Sekuler. Merci d’avoir écouté Défier la démence. Et n’oubliez pas : il n’y a pas d’âge pour prendre soin de son cerveau.